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Communiqué de l’intersyndicale SNUTER18/FSU – CGT au comité technique du 4 février 2020


Monsieur le Président du Comité Technique, Mesdames et messieurs les élus, Mesdames et messieurs de l’administration, tout particulièrement, Monsieur le Directeur Général des Services et Monsieur le Directeur Général Adjoint Ressources et Administration,

L’intersyndicale CGT –SNUTER18-FSU souhaite avant toute discussion sur les dossiers prévus ce jour faire une déclaration liminaire afin de recontextualiser certains faits.

Le dialogue social, point qui devrait tous nous préoccuper si l’on s’attache à certains de vos propos, devrait être basé sur le respect, l’écoute et la transparence.

Pourtant, par certains de vos positionnements et de vos propos, vous avez bafoué ces règles élémentaires.

En effet, lors du comité technique du 13 novembre dernier, vous avez tenu des propos inacceptables à l’encontre des représentants syndicaux. Vous avez profité de notre absence, dont nous vous avions clairement informés, pour vous déchaîner contre la CGT et le SNUTER18-FSU.

Pour rappel, cette instance n’aurait jamais dû être programmée à cette date, si l’on s’en réfère au règlement intérieur, dans la mesure où les convocations n’avaient pas été envoyées dans les délais impartis, ni les nouvelles propositions modificatives évoquées lors de l’entretien avec Monsieur le Président en date du 7 novembre. Vous nous aviez dit que nous aurions des propositions sur table, ce qui est en soit un déni manifeste d’un dialogue social constructif et une entrave au travail des représentants syndicaux.

Lors de ce CT, vous avez joué la surprise, parlé de dépit et d’amertume, alors même que vous auriez pu faire le choix d’organiser cette instance dans les règles et dans une réelle logique de dialogue.

Les propos enregistrés au PV démontrent s’il en était besoin que cette volonté affichée de dialogue n’était que factice. Ils constituent une attaque très grave de notre mandat représentatif et du droit syndical. Ce déferlement à notre encontre ne peut que s’apparenter à de l’anti-syndicalisme primaire.

M. Martinet, DGA (p. 5) :

« C’est de votre responsabilité à vous, en tant que représentant syndical de tordre le cou au ressenti et de démontrer la vérité des choses. »(…) la seule réponse c’est « je fais grève ».

Mais de quelle vérité parle-t-on ? S’agit-il par exemple de cette vérité que vous avez essayé d’inculquer aux agents en organisant à la hâte, une véritable campagne de désinformation à la veille d’un mouvement de grève ? Cette fameuse vérité qui consistait à leur dire : « mais non, vous n’allez pas perdre d’argent ! »

Cette posture est inadmissible et nous dénonçons avec force toutes pressions qui ont été exercées sur nos collègues pour les dissuader de faire grève. Ces pressions qui sont d’ailleurs encore d’actualité aujourd’hui puisque dans le cadre des appels nationaux contre la réforme des retraites, certains chefs de service exigent la déclaration préalable des grévistes, et adressent des mails aux agents pour demander des comptes.

Notons d’ailleurs que le seul document lisible sur l’intranet concernant le droit de grève est truffé d’erreurs. Nous vous avions demandé de le retirer…. Mais cela n’a pas été fait.

Comment pouvez vous parler de confiance et de dialogue quand vous-même vous ne respectez pas les règles ?

L’intersyndicale CGT SNUTER18-FSU s’attendait, comme le prévoit le code du travail, à ce qu’une réelle négociation soit engagée lorsque le préavis de grève a été déposé ! Qu’avons-nous eu ? RIEN !! Le Président ne nous a fait aucune proposition concrète, ni avant, ni après le préavis de grève. De quelles propositions parlez-vous Monsieur le DGA ressources et administration ??

Et vous Monsieur le Directeur Général des Services, faut-il vous rappeler qu’il est de votre devoir et de votre responsabilité d’ouvrir des négociations avec les partenaires sociaux lorsqu’un préavis de grève est déposé, même si celui-ci dure 38 jours ! Et vous…vous avez préféré annuler toutes les rencontres individuelles ou collectives !!!

Contrairement à ce que vous avez affirmé, la seule réponse des syndicats n’est pas : « je fais grève » ! L’intersyndicale passe beaucoup de temps à lire et analyser « les 250 millions de documents » comme vous le dites si bien que nous ne cessons de demander, quand les éléments nous sont transmis bien évidemment…et à faire des propositions, des contre-propositions, comme le prévoit un dialogue social « normal ».

Force est de constater d’ailleurs que le mouvement social initié par l’intersyndicale CGT-SNUTER18-FSU a fini par porter ses fruits. Afin de ne pas pénaliser les agents, nous avons négocié et co-signé cet accord de fin de conflit.

Doit-on également vous rappeler les erreurs dans l’annexe de la délibération, que vous auriez modifiée a posteriori ? Au vu de ce type de pratiques, nous ne pouvons que nous interroger sur vos leçons de morales quant à la légalité des actes.

Nous souhaitons également dénoncer les propos du camarade de la CFDT qui a dit entre autres « vous savez à la CFDT, on dialogue – c’est le gros reproche de tout le monde-avant de lancer des gros conflits ». A ceci nous ne pouvons que répondre que c’est justement après des mois de travail, et l’absence de proposition acceptable que l’intersyndicale CGT SNUTER18-FSU a lancé un appel à la mobilisation. La CFDT n’a participé, ni de près ni de loin à la lutte engagée par nos 2 syndicats pour gagner l’indexation du complément de rémunération sur l’échelon le plus élevé de nos grilles. Il est d’ailleurs malhonnête de sa part de signer un accord de fin de conflit sans y avoir participé !

Nous n’allons pas épiloguer davantage sur ce que vous avez dit les uns les autres le 13 novembre dernier, nous y passerions beaucoup trop de temps, entre les comparaisons avec Amazon, Cayenne à pousser des cailloux et les assistantes sociales qui ont un métier difficile mais que…quand même elles l’ont bien choisi !!….la liste serait bien trop longue… sans parler de l’édito du magazine Cher Horizon de décembre qui nous fait clairement passer pour des menteurs !

Nous ne pouvons que déplorer une telle posture de l’administration, mais nous déplorons encore davantage, Monsieur le Président du Comité technique, qu’à aucun moment vous ne soyez intervenu pour clore ce type d’échange, laissant entendre par ce silence que vous cautionniez également ces positionnements.

Au vu de ces attaques, et suite à la présente déclaration, nos 2 syndicats solliciteront très rapidement rendez-vous avec le Président du Conseil départemental pour demander des comptes.

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